jeudi 26 juin 2014

Pretty Tea, une nouvelle venue dans le thé sur le web

Bonjour à tous,
Comme on dit en chinois, «long time no see »*. En effet, depuis mon dernier billet, aucun sujet ne m’avait paru d’intérêt ou digne de vous partager. Cependant, dernièrement, quelques sujets intéressants sont venus à mon attention et je vous les partagerai bientôt.

Tout d’abord, il y a quelques semaines, des amis m’ont fait connaître Pretty Tea, une nouvelle boutique de thés en ligne, tenue par une jeune montréalaise dynamique. En fait, ce qui a attiré mon attention, c’est que mon amie avait commandé du Lapsang Souchong (vous vous rappellerez qu’il s’agit de mon thé favori), qu’elle vantait allègrement. Il n’en fallait pas plus pour piquer ma curiosité. De plus, il y avait une offre d’expédition gratuite pour un temps limité (qui est encore en vigueur à l’heure où j’écris ce billet). Au cours de mes courtes recherches sur cette jeune boutique de thés, j’ai cru comprendre qu’un de leurs thés les représentait bien était leur pink earl grey,, un earl grey  à base de thé vert rehaussé de fruits tropicaux et de boutons de rose. Ni une ni deux, j’ai alors commandé 100g du Lapsang Souchong que l’on m’avait vanté et 100g du earl grey rose. Environ une semaine plus tard, voici ce que je recevais :






2 Sacs de 50g de Lapsang Souchong
2 Sacs de 50g de Earl Grey Rose
2 Échantillons gratuits (On n’en voit qu’un sur la photo)

Par la suite, j’ai décidé de m’infuser une théière de Earl Grey Rose. Comme je n’étais pas chez-moi, j’ai utilisé du matériel un peu différent d’à l’habitude. J’ai donc infusé selon les recommandations du sac une pleine théière à écoulement par le fond contenant 3 bonne tasses à café (mug).




Le thé infusé est d’un beau jaune-vert caractéristique des thés verts. Le thé vert utilisé est doux et la bergamote est juste bien dosée pour le compléter. Les arômes des fruits tropicaux et de la rose viennent agréablement compléter le tout. C’est un thé rafraîchissant qui crie l’été. J’en ferai l’expérience en thé glacé infusé à froid dans les prochains jours et vous reviendrai sur l’expérience!**



Au final, j’ai vraiment apprécié mon expérience avec Pretty Tea et vous recommande fortement de faire affaire avec eux : Bon prix, bonne qualité, sélection grandissante et bon service, quoi demander de mieux?

Si vous voulez plus de détails ou souhaitez que je traite d'un sujet en particulier, n'hésitez pas à commenter ce billet!

Bien à vous,


Le comptable aux thés


* « Ça fait longtemps que nous nous sommes rencontrés », et pour ceux qui en doutaient encore, il s’agit là d’anglais, pas de chinois

**Mise à jour: Le Earl Grey Rose est absolument FANTASTIQUE en thé glacé à infusion à froid. Je n'y ai absolument rien ajouté, il est juste assez sucré, PARFAIT! Cependant, j'ai fait des tests et je vous recommande fortement de retirer les feuilles du pichet après un maximum de 24 heures (si toutefois il en reste). Autrement, le th. deviendra plus amer et sera moins bon.

samedi 7 décembre 2013

Les Pu Erh, des thés qui s'améliorent en vieillissant, comme un bonne bouteille de vin

Bonjour à tous,

Après une session exigeante à l'université où je n'ai pas eu beaucoup de temps pour moi,  je vous reviens, plein d'idées sur plusieurs sujets touchant le thé. Dans le présent billet, je vous présenterai une famille de thés que j'affectionne particulièrement, les Pu Erh. Ces thés sont des thés vieillis. Ces thés sont une spécialité de la province du Yunnan au sud-ouest de la Chine (Il s'agit d'une appellation d'origine contrôlée). Nous pouvons retrouver deux grands types de pu erh, soit le pu erh dit vert, cru ou sheng cha (cha voulant dire thé en chinois) ou le pu erh dit noir, cuit ou shou cha. On peut aussi trouver ces thés sous plusieurs formes.

Tout d'abord, je vous présenterai le pu erh vert (sheng) qui est en fait le pu erh le plus classique. Ce thé sera présenté sous diverses formes compressée, soit en briques, en galettes, en forme de bols (cette forme est appelée tuo cha) ou même dans des formes décoratives de toutes sortes (pour des thés destinés à un long vieillissement). Ces thés, sont préparés en deux étapes:

 - Tout d'abord, à la plantation, on fait subir au thé une première oxydation (chaque plantation et chaque recette le fait à un degré différent, donc le niveau d'oxydation peut vraiment varier de celui d'un thé blanc à celui d'un thé noir).

- Ensuite, les feuilles sont humidifiées en les passant à la vapeur pour les rendre bien souples et elles sont ensuite compressées par de grosses presses en  l'une des formes dont citées plus haut. Anciennement, cette compression étant faite à la main. Elle avait été rendus nécessaire pour le transport de thé en provenance du Yunnan vers les demeures des empereurs et des nobles chinois dans la Chine impériale, car le Yunnan est très éloigné de ces endroits et le thé compressé était plus facile à transporter à dos de cheval que le thé en vrac. 

Par la suite, on entreposera le thé pendant une période plus ou moins longue dépendant du goût que l'on recherche, car comme certains vins, le pu erh vert évolue avec le temps. Plus jeune, il sera plus végétal, tandis qu'en vieillissant, il développera un goût minéral, rappelant les effluves d'une terre de sous-bois ou d'une vieille cave. Si vous achetez du pu erh et que vous souhaitez le faire vieillir, sachez qu'à peu près n'importe quel environnement est propice au vieillissement du pu erh. Cependant, n'oubliez pas que le pu erh, comme tous les thé absorbe les arômes ambiants. Par conséquent, les entreposer dans une cuisine n'est pas la pratique la plus recommandée, car votre pu erh absorbera les arômes de tous les plats que vous cuisinerez, ce qui risque d'être étrange lors de la dégustation de votre thé.

Personnellement, je préfère les pu erh verts lorsqu'ils ont 15, 20 ans et plus d'âge, alors que le caractère minéral a eu le temps de se développer. Par curiosité, j'ai même fait quelques recherches sur les pu erh de 1988, mon année de naissance et ai découvert que les pu erh de cette année sont particulièrement rares, car plusieurs recettes de pu erh  aujourd'hui célèbres ont été élaborées cette année-là.

Pour la suite, je vous présenterai les pu erh noirs (shou). La technique de préparation de ces thés a été mise au point dans les années '70, alors que les pu erh devenaient de plus en plus populaire afin de répondre à la demande de thés vieillis plus rapidement. Après la première oxydation, on mettra les feuilles en monticule, souvent directement sur la terre, que l'on arrosera d'eau que l'on couvrira d'une bâche. pendant une durée pouvant aller jusqu'à 3 mois. Pendant ce temps, le thé fermentera et vieillira de façon accélérée. Après la période de fermentation, on pressera la plupart des feuilles dans les mêmes formes que le pu erh vert. Ces formes compressées pourront, tout comme le pu erh  vert être gardées et vieillie. Par contre, il atteindra généralement son meilleur après 5 ans plutôt que plus de 50 ans pour certains pu erh verts. La goût du pu erh noir est minéral toujours plus minéral, cependant, il ne complexifiera pas autant que celui d'un pu erh vert. On peut aussi trouver du pu erh noir en vrac. Ce sont des feuilles qui seront simplement séchées et empaquetées par la suite. Ces pu erh en vrac ne sont toutefois pas faits pour être vieillis. Notez que les seuls pu erh que l'on peut trouver en vrac sont des pu erh noirs.

Pour terminer, voici quelques photos de pu erh que je possède.


 En haut à gauche, une galette de pu erh vert de 3 ans (beaucoup trop jeune pour moi), en haut à droite, plusieurs petits tuo cha aromatisés, en bas à droite, du pu erh noir en vrac.

 Zoom sur l'assortiment de tuo cha aromatisés 

 
Un petit tuo cha sous plusieurs angles

 Galette de pu erh dans son papier d'emballage dans sa boîte

Galette de pu erh, son emballage ouvert

Si vous voulez plus de détails ou souhaitez que je traite d'un sujet en particulier, n'hésitez pas à commenter ce billet!

Bien à vous,

Le comptable aux thés

PS:  Avant d'infuser un pu erh, on détache des éclats de l'arrière de la galette ou de l'intérieur du tua cha avec un couteau. Dans le cas des petits tuo cha, on les casse et on les infuse en entier, car ceux-ci sont  bons pour une tasse.

dimanche 19 mai 2013

Les thés glacés

Bonjour à tous!

Aujourd'hui, mon billet traitera des thés glacés. Vous connaissez probablement divers thés glacés disponibles sur le marché. De nos jours, plusieurs grandes entreprises du domaine des breuvages vendent des thés glacés, mais je ne m'attarderai pas sur ces thés glacés, car, souvent saturées de sucre, ces boissons sont, à mon avis, bien plus près d'une boisson gazeuse que d'un thé. Cependant, il est possible de faire son propre thé glacé à la maison et de l'aromatiser et le sucrer à notre goût!

En effet, plusieurs thés sont excellents servis glacés! Sachez aussi que lorsque vous souhaitez vous faire un thé glacé maison, deux options s'offrent à vous, soit l'infusion à chaud et l'infusion à froid, la deuxième méthode étant BEAUCOUP plus longue à faire, mais valant néanmoins la peine d'être essayée.

Pour la méthode d'infusion à chaud pour le thé glacé:
1- Infuser, pendant le même temps que vous auriez infusé un thé que vous auriez bu chaud, avec une eau à la même température, mais avec 1/5 de l'eau que vous voulez dans votre breuvage (Vous pouvez, par exemple, infuser l'équivalent d'un pichet dans une grande tasse.)

2- Tamiser le thé et le verser dans votre récipient (votre tasse si vous n'infusez qu'une tasse ou votre pichet).

3- Comblez presque tout le contenant avec de la glace et de l'eau froide (pour refroidir le thé le plus rapidement possible)

4- Sucrez au goût. Vous pouvez sucrer avec ce que vous voulez mais il est plus facile de sucrer un thé glacé avec un liquide (qu'il s'agisse de miel, de sirop d'agave, de sirop simple ou de sirop d'érable (mon favori!))

5- Remplissez avec de l'eau

6- Si vous en faites un pichet, vous pouvez ajouter des fruits à votre thé glacé tels des morceaux de poire, des tranches d'agrumes, des baies, etc.

Notez que, comme son nom l'indique, le sirop simple est très simple à préparer. En voici donc la recette:

1 tasse d'eau pour 1 tasse de sucre

-Vous faites bouillir le tout et laissez cuire jusqu'à ce que le sucre soit complètement dissout. Voilà!

Pour la méthode d'infusion à froid du thé glacé:

Puisque l'infusion prend entre 24 et 48 heures, dépendant du thé utilisé et de votre préférence, je vous suggère fortement d'infuser un plein pichet de thé lorsque vous utiliserez cette méthode.

Vous aurez besoin
- d'un pichet,
- d'autant de thé qu'il est nécessaire pour le volume contenu par votre pichet (ça dépend des thés)
- de ce avec quoi vous voulez sucrer votre thé glacé au goût (sucre, miel, sucre brun, sirop d'agave, sirop simple, sirop d'érable, etc.) (facultatif)
- de fruits (facultatif)
- de coton fromage

1- Si vous utilisez du thé en feuilles, mettez le thé dans le coton fromage et fermez-le en balluchon avec de la ficelle ou du fil à coudre (laisser de la place pour que les feuilles prennent de l'expansion

2- Ajoutez ce avec quoi vous désirez sucrer si vous désirez sucrer votre thé

3- Ajoutez vos fruits, si vous en mettez

4- Remplissez votre pichet avec de l'eau froide et laissez infuser pendant 24 à 48 heures

5- Au bout de 24 à 48 heures, retirez les poches de thé ou votre coton-fromage

6- Dégustez

7- Si vous avez un 2e pichet de taille semblable, vous pourrez réinfuser votre thé à froid (la 2e infusion nécessite généralement moins de temps!)

Voici deux exemples de thé glacés à infusion à froid que j'ai faits récemment:

- Dans un pichet de 3l, j'ai fait infuser 4 cuiller à table de thé blanc Bai Hao Yin Zhen (Aiguilles d'Argent) et 1 poire coupée en morceaux pendant 48 heures. personnellement, je ne le sucre pas, mais quand quelqu'un le veut sucré, j'ajoute environ ½ cuiller à thé de sirop d'érable pour un grand verre de 2 tasses

- Dans un pichet de 3l, j'ai fait infuser 4½ cuiller à table de thé wulong Lan Gui Ren (Concubine bleu de l'empereur ou wulong au ginseng) pendant environ 24 heures. À mon avis, ce thé, naturellement aromatisé, ne nécessite ni aromates supplémentaires, ni ajout de sucre, car il laisse déjà un arrière goût sucré en bouche!

Faites vos expériences, et partagez-les-nous en commentaires! Si vous désirez des suggestions supplémentaires ou avez des suggestions pour un billet futur, n'hésitez pas à en faire part dans les commentaires!

Bien à vous,

Le Comptable aux thés

Les thés de la première récolte (first flush) ou thés du printemps

Bonjour à tous

Dernièrement, j'ai visité mon ami Dong Chen qui est originaire de la région du Fujian en Chine. Depuis 2002,  il est marchand de thé et, depuis quelques années, il ouvre de nouvelles boutiques dans la grande région de Montréal. Sa chaîne de boutiques de thé s'appelle Thé Salon (c'est dans sa boutique de Laval que j'ai reçu mon cours de thé il y a quelques temps). Il travaille maintenant à sa boutique de Dollard-des-Ormeaux située au 3077 boulevard des Sources (au sein des Galeries des Sources). N'hésitez-pas à aller le rencontrer, il connait vraiment beaucoup de choses sur le thé! (Cependant, sachez qu'il a de la difficulté avec le français, mais si vous vous débrouillez en anglais, sachez que son anglais est bien meilleur!) Nous avons dégusté des thés frais du printemps 2013. Moins d'un mois auparavant, ce thé était encore sur les théiers, vous imaginez donc la fraîcheur du thé! Cependant, la principale caractéristique de ce thé n'est pas sa fraîcheur, mais le fait qu'il s'agit d'un thé de la première récolte du printemps (aussi appelé first flush).

Pour comprendre ce que ces thés ont d'exceptionnel, il faut penser aux différents moments de cueillette des thés, au cycle des saisons et au cycle de vie des arbustes pendant une année.

D'abord, il faut savoir que la cueillette du thé peut se faire à 3 moments dans l'année, soit au printemps, à l'été et à l'automne. Les thés de l'automne et de l'été on environ les mêmes caractéristiques, mais, comme dit plus tôt, les thés du printemps sont particuliers. Ils ont plus de goût et contiennent plus de nutriments que leurs cousins de l'été et de l'automne (on parle ici du même type de thé préparé à partir des feuilles du même arbuste (le théier (camellia sinensis), plante de laquelle provient les feuilles de thé est un petit arbuste).

La raison est simple à comprendre. En effet, pendant le printemps (après la première cuillette), l'été et l'automne (avant la cueillette d'automne), l'arbuste prend son énergie du sol et du soleil et la transmet à ses feuilles qui seront cueillies à intervalles d'environ 3 mois. Cependant, les thés de bonne qualité ne sont pas faites avec les feuilles de 3 mois d'âge. Les meilleurs thés sont faits avec les feuilles du sommet de l'arbre, des extrémités, ces feuilles, plus délicates sont donc plus jeunes et ont eu le temps d'emmagasiner moins de nutriments. Cependant, à l'automne, peu après la dernière récolte, le théier fait ses bourgeons pour l'hiver (les quelques feuilles qui pousseront entre la dernière cueillette et le début de l'hiver mourront. Ainsi, pendant tout l'hiver, la plante emmagasine ses sucres et autres nutriments dans toutes ses parties, entre autres dans les bourgeons qui deviendront des feuilles au printemps. Au printemps venu, les feuilles issues de ces bourgeons, même jeunes et adéquates pour les thés des meilleures qualités qui soit sont gorgées des nutriments emmagasinés pendant l'hiver. C'est pourquoi, plus que pendant les autres saisons, les thés de grande qualité sont encore plus remarquables lorsqu'ils proviennent d'une récolte printanière (ou first flush). En Chine, les thés du printemps sont même vendus deux fois plus chers que les thés d'autres saisons. (En occident, l'écart n'est généralement pas aussi grand, profitons-en donc!) Afin de conserver toute la fraîcheur et les nutriments de ces thés, il est préférables de les garder au réfrigérateur pour réduire leur oxydation (en s'oxydant, d'avantage, ils risqueraient de perdre de leur saveur et de leurs propriétés!).

En Chine, dans les plantations, des compétitions sont mêmes organisées dans les plantations pour couronner le champion des "cuiseurs" de thé vert à l'occasion de la cueillette du printemps. (les thés verts chinois sont des thés qui sont cuits pendant une très courte période tout de suite après leur cueillette, juste assez pour les sécher. Les thés verts de grande qualité sont même cuits à la main par des cuiseurs professionnels dans d'espèces de grands "Wok"(Voir le vidéo ci-dessous))  Il s'agit d'événements très importants, voir même de festivals! Dans ces compétitions, chacun des cuiseurs reçoit la même quantité de thé fraîchement cueilli à la main. Ils cuisent leur thé, puis des juges infusent chaque thé exactement de la même façon (eau à la même température et même temps d'infusion) et décernent le prix au cuiseur du meilleur thé. Suite à ces concours, il n'est pas rare de voir des Long Jing (Puit du dragon, le thé vert chinois le plus populaire) de champions se vendre jusqu'à l'équivalent de 10 000$ Canadiens pour 200g!


Si vous voulez plus de détails ou souhaitez que je traite d'un sujet en particulier, n'hésitez pas à commenter ce billet!

Bien à vous,

Le comptable aux thés

jeudi 16 mai 2013

Le Chai (Chai Massala), Un thé épicé indien

Bonjour à tous

Le billet d'aujourd'hui portera sur le chai, un thé épicé qui vient tout droit de l'Inde! Il s'agit d'un thé mélangé à un mélange d'épices qui est souvent préparé dans du lait et que l'on sucre. (personnellement, c'est le seul thé que je sucre.) Chai est le mot hindi pour thé. Vous comprendrez donc qu'il n'est pas approprié de parler de thé chai. On parlera plutôt de chai massala, thé épicé.

Il y a quelques semaines une amie (celle avec laquelle je suis allé chez Ming Tao Xuan) revenant d'un voyage en Inde m'a rapporté un sachet de d'épices à chai directement d'Inde. Je ne pouvais pas espérer meilleure occasion pour me faire un chai!

Voici approximativement la recette que j'ai utilisé:
donne 5 tassses

- 2 tasses d'eau
- 3 tasses de lait (ça peut être du lait de vache, de chèvre, de soya, d'amande, Alouette!) 
- 1 cuiller à thé d'épices (un mélange d'épices peut contenir cannelle, cardamome, curcuma, gingembre, fenouil, girofle, poivre, anis, etc. selon vos goûts)
- 2 cuiller à table de thé noir (J'ai utilisé du assam, un thé indien pour faire concept, mais sentez-vous à l'aise d'utiliser votre thé noir nature favori!)
- une touche de sirop d'érable (ou de sucre, de miel, etc.)

1- Tout mettre dans une casserole sauf le sirop d'érable à feu fort, brasser jusqu'à ce que ça bout, baisser ensuite le feu à moyen jusqu'à ce que le liquide ait une couleur brun presque café au lait. (brasser souvent)

2-  Servir dans des tasses en le tamisant (ou mettre dans une théière ayant un panier en tamis et servir)

3-  Sucrer au goût avec ce que vous voulez (mon côté Québécois aime bien mette une touche de sirop d'érable un peu partout!)

4- Relaxer et déguster en partageant avec vos proches!


Bien à vous,
Le Comptable aux Thés

vendredi 26 avril 2013

Ming Tao Xuan

Bonjour à tous!

La semaine dernière, j'ai visité pour la première fois Ming Taon Xuan avec une de mes bonnes amies qui revenait de quelques périgrinations en Inde.. En entrant dans ce salon de thé, situé dans le vieux Montréal, à deux pas de la basilique Notre Dame au 451 rue St-Sulpice à Montréal, on se sent littéralement transporté dans un endroit tout autre! À gauche, on retrouve un comptoir devant un mur totalement couvert de récipients de différents thés. Ils ont même des galettes  de PuErh à l'unité ET en paquets (plusieurs galettes du même lot de production). À droite de l'entrée, on retrouve des vitrines pleines de de vaisselle à thé. Que ce soit un service à thé en vaisselle fine chinoise, une théière en terre cuite, pour le gong fu cha ou non, ou un gaiwan, tout y est! Dans cet espace, sont disposées 3 tables en bois massif travaillé accompagnées, chacun par 4 chaises assorties, du mobilier digne de vous faire sentir comme l'empereur de Chine lui-même!

Nous nous sommes donc installés à l'une de ces tables et on nous a servis. En ce qui a trait à la carte de thés proposé par le salon, elle présente un bel éventail de thés de qualité de tous les types. Ainsi, que vous préfériez les thés blancs, verts, jaunes (ceux-ci sont plus rarement trouvés en occident, mais disponibles chez Ming Tao Xuan), wulong, noirs (ou rouges comme ils sont appelés en Chine) ou post fermentés (tels les PuErhs), vous y  trouverez votre compte. De plus, on y retrouve une description de chacun des thés et leur provenance. Comme il pleuvait et faisait frais, un PuErh était tout désigné (bien que pour moi qui suis un amateur de PuErh, tout temps et un bon temps pour un PuErh!), c'est pourquoi j'ai choisi leur PuErh Royal.

Lorsque le thé nous a été servi, on nous a présenté un plateau en bambou, sur lequel était disposé un nécessaire à Gong fu cha dans lesquels nos thés, non rincés, attendaient d'être infusés. Le serveur a rincé notre thé devant nos yeux, réchauffant la vaisselle du nécessaire avec l'eau du rinçage. Puis, il nous a donné des temps approximatifs pour les infusions, tout en précisant qu'ils dépendaient de nos goûts et que nous pouvions infuser plus ou moins longtemps selon à quel point fort nous aimons notre thé. Quand j'ai bu ce thé, ce fut comme un voyage dans le temps. En effet, jusqu'à l'été dernier, j'avais habitude d'acheter mon thé chez un petit marchand à deux pas de chez-moi qui a fermé depuis et j'avais l'habitude d'y acheter le même me PuErh, visite après visite, un Xiaguan 1998. Le PuErh Royal de Ming Tao Xuan me rappelait le mélange d'arômes de mon Xiaguan 1998, notamment ses arômes terreuses. Mon amie avais commandé, avec son thé noir des rouleaux au tofu et des biscuits qui étaient délicieux (elle a partagé avec moi hihi).

Le personnel de l'endroit est des plus courtois et attentionné. Si vous passer dans le vieux Montréal, je vous recommande vivement de faire un saut chez  Ming Tao Xuan pour un thé, vous ne serez pas déçus!


Bien à vous!

Le Comptable aux Thés

lundi 15 avril 2013

Le Gaiwan (Zhong)

Bonjour à tous!

Aujourd'hui, je vais traiter d'une méthode d'infusion du thé et de la vaisselle reliée à celle-ci, soit le gaiwan. Cette méthode, originaire de la Chine nécessite de la vaisselle spécifique, le gaiwan. Le gaiwan est composé de 3 pièces: une soucoupe, une tasse d'infusion et un couvercle. On voudra une tasse pour boire capable de contenir autant que le gaiwan. La technique du gaiwan est simple.

-1  On garde de l'eau chaude à la température adéquate, que ce soit dans un pichet thermos ou dans une bouilloire gardée à température constante.
-2  On dépose les feuilles dans le gaiwan..
-3  Si nécessaire, on rince les feuilles.
-4  On infuse le thé en versant l'eau sur les feuilles et on met le couvercle sur la tasse pour le temps de l'infusion pour une courte période (les temps d'infusion dépendent de la sorte de thé et de votre goût personnel
-5  Pour verser le thé infusé dans votre tasse, tenez le gaiwan dans une main en mettant au moins 3 doigts sous la soucoupe et le pouce sur le couvercle, ramener légèrement le couvercle vers l'arrière de manière à pouvoir faire couler le thé infusé tout en conservant les feuilles dans le gaiwan.
-6  On déguste le thé
-7 On répète les étapes 4 à 6 jusqu'à ce que le thé n'ait plus de goût ou que vous en ayez assez! (Notez que les infusions devront être de plus en plus longues)

Au fond, la méthode du Gaiwan peut ressembler à celle du Gon Fu Cha (dont je traiterai dans un billet prochain) en ce que les deux méthodes consistent à effectuer plusieurs courtes infusions consécutives, mais le Gaiwan est plus simple à mon sens.

Un peu comme la plupart des méthodes, vous pouvez infuser le thé de votre choix en gaiwan, surtout  que le gaiwan n'a pas de mémoire, contrairement aux théière en terre cuite.

Bien à vous,

Le Comptable aux Thés